jeudi 19 décembre 2013

DS 19


La Citroën DS 19, dans laquelle se trouvait le général Charles de Gaulle lors de l'attentat du Petit-Clamart en 1962, quittera demain matin le Mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-deux-églises (Haute-Marne) pour la Chine.

À l'occasion du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine populaire, la Fondation Charles de Gaulle a décidé de prêter ce véhicule historique à l'Empire du Milieu, a précisé le Mémorial.

Le véhicule sera enlevé par un transporteur spécialisé en caisson plombé à 9h30 dans le village puis acheminé vers l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et transporté par Air France en avion cargo. Elle sera ensuite exhibée dans une dizaine de villes chinoises lors d'une exposition itinérante.

Alexandre Mora, directeur général du Mémorial Charles de Gaulle, a précisé que la DS 19, symbole de l'industrie automobile française et du général de Gaulle, avait été entièrement restaurée par Citroën et remise à la Fondation Charles de Gaulle qui l'a déposée en 2009 au Mémorial de Colombey. Cette DS 19 a déjà effectué un premier voyage en Chine en 2003, accompagnée de la Traction avant 15-6, voiture personnelle du général de Gaulle.

Le 27 janvier 1964, un communiqué laconique publié simultanément à Pékin et à Paris annonçait l'établissement de relations diplomatiques entre la France et la Chine. "Le poids de l'évidence et de la raison", dira alors le général de Gaulle. La France était ainsi le premier des grands pays occidentaux à reconnaître la Chine populaire.

La France prévoit également d'envoyer en Chine de grandes oeuvres d'art de musées français.

Le 22 août 1962 au Petit-Clamart, près de Paris, le général de Gaulle échappait de peu aux balles d'un commando de douze partisans de l'Algérie française. Au total, 150 balles avaient été tirées. Une vingtaine de balles avaient frappé la DS 19, plusieurs avaient touché les roues, d'autres avaient traversé la voiture, certaines à la hauteur des têtes du général de Gaulle et de son épouse Yvonne qui avaient miraculeusement échappé à la mort.

Le Figaro.fr, 18 décembre 2013.


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